Rien ne prédestinait Léa Audet à l’entrepreneuriat. C’est l’envie de créer un chocolat délicieux ET conforme à ses valeurs qui lui a donné l’élan pour lancer Choco de Léa, sa propre fabrique de chocolat végane et écoresponsable. Microcrédit Montréal a cru en son projet.

Choco de Léa

Choco de Léa | Le chocolat végane… passionnément!

« Je veux avoir un doctorat, mais si ça ne marche pas, de toute façon, je veux devenir chocolatière! » Cette affirmation lancée à la blague, Léa Audet l’a beaucoup répétée enfant. Devenue étudiante à la maitrise en sociologie, la jeune femme se sent toujours tiraillée entre l’université et le monde du chocolat. C’est finalement le chocolat qui l’emportera!

De la chimie alimentaire au chocolat végane

Bien décidée à apprendre le métier, cette globe-trotteuse constate qu’il y a peu de formation sur la fabrication du chocolat ici, au Québec. Elle finit par s’inscrire à un cours de pâtisserie professionnelle à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), qui comporte un volet sur le sujet. « Je me suis dit que j’allais faire d’une pierre deux coups, et voir où ça allait me mener! », se souvient-elle.

Au cours de sa formation, Léa se passionnera pour la pâtisserie végétalienne. Par conviction, et aussi par goût de l’apprentissage. « Ce qui est intéressant, c’est que ça touche beaucoup à la chimie alimentaire pour remplacer des produits issus des animaux dans la pâtisserie. Ça m’a poussée à faire beaucoup de recherche sur les molécules, sur qu’est-ce qui fait quoi sur quel type de produit », poursuit-elle.

Forte de son nouveau savoir-faire, Léa part à la recherche d’une chocolaterie végane pour enfin exercer le métier qu’elle aime. Le hic? « Il n’y en avait tout simplement pas quand j’ai fait l’idéation de Choco de Léa. C’est pour ça que j’ai commencé à faire des démarches pour créer mon entreprise. J’avais en tête de fabriquer du chocolat bean to bar* végane qui respecte l’humain et l’environnement, et de faire des accords avec des produits les plus locaux possible », explique-t-elle.

Les débuts se feront dans sa cuisine à tester des recettes pendant près de deux ans. « Ça a pris du temps, mais ça a vraiment valu la peine, car toutes les aptitudes que j’ai développées en chimie alimentaire et en cuisine moléculaire, les aspects sociologiques de ma maitrise et les sujets environnementaux se retrouvent aujourd’hui dans ce que j’offre. Mes produits sont représentatifs de qui je suis », sourit-elle.

Frapper à la bonne porte

Au printemps 2020, Choco de Léa est sur une belle lancée : une incorporation, des ventes qui décollent, des clients satisfaits, et même un nouveau site web pour la vente en ligne. Il ne manque que l’investissement pour grandir.

Mais la pandémie de COVID-19 s’invite à la fête et l’entreprise n’a pas droit aux aides gouvernementales. Quant aux institutions financières, elles ne suivent pas Léa dans ses ambitions de développement. « Je suis une femme qui fait de l’artisanat, et veut veut pas, ce n’est pas pris autant au sérieux qu’un homme qui fait une application mobile », se désole-t-elle.

Si Léa s’est finalement tournée vers Microcrédit Montréal pour son financement, c’est sur les conseils d’une autre entrepreneure en démarrage « Je pensais que c’était réservé aux personnes issues de l’immigration et que je n’étais pas admissible. Mais elle m’a dit : au pire, ils te diront si ça ne marche pas! »

Grâce à ce prêt, le projet de Léa a changé d’échelle. « Ça m’a permis de grossir mon fonds de roulement pour acheter plus de matière première à l’avance. Je viens aussi d’acquérir une machine pour tempérer le chocolat qui va considérablement augmenter ma capacité de production, et j’ai déménagé dans un local plus grand! », se réjouit-elle.

 

De son accompagnement chez Microcrédit Montréal, Léa n’a que de bons mots.

 « Ce que j’ai trouvé génial, c’est que tu ne fais pas juste envoyer des chiffres. On s’assoit, on discute d’humain à humain de la situation. On voit que tu as du potentiel, peu importe ton genre et ta couleur de peau. Franchement, ça m’a redonné espoir dans la société ! », conclut-elle.

*Expression souvent traduite par «de la fève à la tablette», qui signifie que l’artisan ou l’artisane prend en charge de A à Z toutes les étapes de fabrication du chocolat.

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