Rinaldo Durosier
Rinaldo | « Mon objectif, c’est de revalider mon diplôme en médecine, de faire une spécialité et d’être bien intégré dans la société québécoise. »
En 2017, Rinaldo Durosier a dû prendre une décision déchirante : quitter son pays, Haïti, pour rebâtir sa vie dans un pays plus stable et plus sécuritaire. Ce médecin omnipraticien formé à Cuba, également titulaire d’une maitrise en maladies infectieuses obtenue au Brésil, a donc dû laisser derrière lui sa région d’origine, et la pratique de sa profession.
« En arrivant au Québec, mon rêve, c’était de travailler dans ce que j’aime et ce dans quoi je suis formé. Alors, j’ai commencé le processus de validation de mon diplôme auprès du Collège des médecins du Québec », se souvient-il.
Des ambitions mises à l’épreuve
Mais les démarches d’équivalence sont complexes, longues et coûteuses; une surprise pour ce médecin qui doit également subvenir aux besoins immédiats de sa famille.
« Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si difficile, car pendant les démarches d’immigration, on vous dit que le Canada a besoin de personnes très qualifiées. Quand on voit le nombre de choses à faire pour t’intégrer dans le marché du travail alors que tu as un diplôme et de l’expérience, c’est parfois décourageant », déplore-t-il.
Rinaldo comprend alors qu’il doit mettre un temps sa carrière de côté et se tourner temporairement vers des emplois alimentaires pour parer aux dépenses les plus urgentes.
« J’ai dû prendre une pause pour accumuler assez d’argent et pouvoir relancer les choses. Mais travailler, étudier et m’occuper de ma famille en même temps, c’était difficile. J’étais sur le point d’abandonner »,
explique-t-il.
Un accompagnement déterminant
C’est un ami médecin, lui aussi immigrant et en voie de faire reconnaitre son diplôme, qui lui conseillera de contacter Microcrédit Montréal.
« Ils m’ont très bien accueilli et m’ont promis de m’accompagner. Pour commencer, ils m’ont aidé à faire venir mes relevés de diplômes de Cuba et du Brésil, à traduire ces documents en français et à les déposer au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. Je ne pouvais pas le faire avant, car les coûts étaient trop importants », raconte-t-il.
Rinaldo décrochera finalement son équivalence de docteur de premier cycle au Québec, qu’il soumet à l’Ordre des infirmières et infirmiers.
« C’était mieux pour moi de passer par la profession d’infirmier pour être sur le plancher et retrouver le contact avec les patients. Ça me servira quand je vais refaire ma demande au Collège des médecins, car je serais déjà dans le milieu de la santé », affirme-t-il.
L’espoir d’une carrière retrouvée
Après 6 mois d’études à temps plein pour compléter sa formation initiale, Rinaldo exerce aujourd’hui comme infirmier.
« L’aide de Microcrédit Montréal, ça m’a donné l’élan pour commencer les démarches. Il faut cet apport financier supplémentaire, parce que l’argent qu’on gagne en travaillant quand on arrive ici, ça suffit seulement à se loger, à s’habiller et à se nourrir », résume-t-il.
Et pour décrocher sa future résidence en médecine, Rinaldo compte sur sa détermination, et sur le soutien continu de Microcrédit Montréal.
« J’espère poursuivre avec eux et recevoir encore de l’aide. Mon objectif, c’est de revalider mon diplôme en médecine, de faire une spécialité et d’être bien intégré dans la société québécoise. J’aimerais devenir gynécologue, mais je ne me mets pas d’échéance précise, car ça va dépendre de ma famille. La stabilité familiale, c’est très important pour moi. »
Comme Rinaldo, vous souhaitez profiter de l’aide financière de Microcrédit Montréal pour faire reconnaitre votre expérience et votre diplôme obtenus à l’étranger?