Reprendre pour entreprendre :
une autre façon de bâtir son avenir

Dans un contexte économique en transformation, la reprise d’entreprise se positionne comme une façon stratégique et concrète de se lancer en affaires.  Au Québec, de plus en plus d’entrepreneurs choisissent de reprendre une entreprise existante, profitant ainsi d’une clientèle établie, d’une structure opérationnelle déjà en place et d’un bilan financier tangible.

Christian De Stoop | Conseiller en transfert d’entreprise pour la région de Montréal chez Repreneuriat Québec et membre du comité d’investissement

Christian De Stoop | Conseiller en transfert d’entreprise pour la région de Montréal chez Repreneuriat Québec et membre du comité d’investissement ainsi que du conseil d’administration de Microcrédit Montréal.

Christian De Stoop, conseiller en transfert d’entreprise chez Repreneuriat Québec, membre du comité d’investissement ainsi que du conseil d’administration de Microcrédit Montréal nous parle de cette option d’accès à l’entrepreneuriat en cinq questions.

Qu’est-ce que le repreneuriat et pourquoi s’agit-il d’une option intéressante pour devenir entrepreneur ?

Le repreneuriat est un terme qui désigne l’acte de reprendre une entreprise existante plutôt que d’en créer une nouvelle. Cela implique qu’un individu achète l’entièreté ou une partie d’une entreprise déjà en activité dans le but de la diriger, la développer ou la transformer.

Bien que nous ayons encore besoin d’entreprises émergentes, c’est un parcours difficile pour plusieurs. L’alternative, c’est d’acheter une entreprise existante, qui a une clientèle et une équipe en place ainsi qu’un produit ou un service qui a été amélioré au fil des ans. Celle-ci jouit déjà d’une bonne réputation et possède un modèle d’affaires éprouvé. Tout cela fait en sorte qu’il est moins risqué de reprendre une entreprise. C’est aussi plus facile au niveau du financement.

Le repreneuriat est-il en croissance au Québec ?

Depuis 2021, le repreneuriat dépasse la création de nouvelles entreprises au Québec. Bien que le repreneuriat ait toujours existé, il offre aujourd’hui de plus en plus d’occasions, notamment en raison du vieillissement de la population, qui entraîne une multiplication des entreprises en quête de relève.

En parallèle, nous retrouvons aussi une tranche importante de la population âgée de 30 à 50 ans, disposant d’une solide expérience professionnelle et de moyens financiers, qui aspire à se lancer en affaires. L’objectif est donc de créer un pont entre ces deux groupes afin de faire connaître les occasions qu’offre le repreneuriat pour les deux.

Comment le repreneuriat contribue-t-il à l’économie québécoise ?

Le repreneuriat joue un rôle clé dans l’économie québécoise en assurant la pérennité des PME existantes et en favorisant le maintien de leur propriété au Québec. En facilitant le transfert d’entreprises à de nouveaux propriétaires, souvent plus jeunes et innovants, il permet de préserver les emplois, le savoir-faire local et les actifs économiques, tout en injectant un nouvel élan entrepreneurial. 

Ce processus soutient également la vitalité des régions, stimule l’investissement et favorise la croissance économique en évitant la fermeture de milliers d’entreprises viables faute de relève.

Comment le microcrédit peut-il aider à réaliser une reprise d’entreprise ?

Le microcrédit peut jouer un rôle crucial dans la reprise d’entreprise en offrant un financement accessible à des entrepreneurs qui n’ont pas forcément accès aux prêts bancaires traditionnels, notamment en raison de garanties insuffisantes ou d’un historique de crédit limité. 

Ce type de financement permet de couvrir les besoins immédiats liés à la reprise, tels que l’achat de matériel, le stock initial ou les frais juridiques, tout en étant souvent accompagné d’un encadrement personnalisé et de conseils en développement des affaires.

Si une personne souhaite explorer le repreneuriat pour développer son projet entrepreneurial, que devrait-elle faire ?

Se renseigner avant de se lancer ! Reprendre une entreprise ne s’improvise pas : c’est un véritable processus d’apprentissage. Il est essentiel de bien réfléchir à son projet. Il faut se poser les bonnes questions et déterminer si on a ce qu’il faut pour être repreneur. Si la réponse est oui, il faut ensuite identifier les prochaines étapes, définir les types d’entreprises qui nous correspondent et clarifier ce qu’on recherche. 

Il ne faut pas hésiter à en discuter avec des proches ou des professionnels ayant de l’expérience en la matière. L’accompagnement est la clé du succès. Le repreneuriat ne se résume pas à un simple transfert d’entreprise : il s’agit de redonner un souffle nouveau à une entreprise en y apportant sa propre vision ! 

Pour apprendre plus sur Repreneuriat Québec

visitez repreneuriat.quebec

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