Jackeline Martinez Morales, ingénieure civile
Jackeline | « Je vais diriger tous mes efforts pour devenir ingénieure au Québec, car cette profession fait partie
de moi. »
Construction d’ensembles immobiliers en Colombie, agrandissement de l’aéroport international de Tocumen, élargissement du canal de Panama : c’est sur ces grands chantiers que Jackeline a bâti sa solide expérience en génie civil et contrôle de la qualité. « J’y ai connu beaucoup de professionnels de pays et de styles différents : ça m’a vraiment ouvert les yeux sur ma profession! », déclare-t-elle.
Mais après 11 ans passés au Panama, Jackeline voit la situation économique du pays se dégrader sur fond de scandales de corruption. Pour elle, il est temps de penser à une nouvelle expatriation.
« Je ne voulais pas retourner dans mon pays d’origine, même si je suis une fière Colombienne. J’étais consciente que pour avancer dans ma profession, je devais prendre le risque de partir à nouveau », explique-t-elle.
Jackeline Martinez Morales, ingénieure civile
Du Panama à Saint-Hyacinthe
Et pourquoi pas le Canada? Jackeline y pense et contacte un ancien ami de l’université installé au Québec.
« Il m’a dit : c’est la terre des opportunités pour les immigrants! Alors, j’ai pris mon idée plus au sérieux et j’ai commencé à apprendre le français, se souvient-elle. À mon premier cours, j’ai pleuré, car la langue était si difficile! Mais ma vie a changé à partir de ce moment-là ».
À distance, cette ingénieure se renseigne sur les démarches d’immigration, commence à tisser son réseau, puis se lance en envoyant ses premiers CV. Nous sommes en 2020 et la pandémie de COVID-19 paralyse le secteur de la construction au Panama, forçant Jackeline à vivre une période de chômage.
Persévérante, Jackeline finira par décrocher deux entrevues, dont une avec une usine de Saint-Hyacinthe pour un poste de technicienne en génie civil — contrôle de la qualité de produits de béton préfabriqués. Convaincue par son profil, cette entreprise l’accompagnera dans ses démarches de près d’un an pour obtenir de son permis de travailleur étranger temporaire.
« Je suis arrivée sur le sol québécois en juillet 2021 avec les pieds bien ancrés dans le sol, car ça faisait 4 ans que je me préparais! », sourit Jackeline.
Faire reconnaître ses compétences en génie
Durant son premier automne, elle s’installe et commence son nouveau travail avant de demander à rencontrer une agente d’immigration pour poursuivre son intégration.
« Elle m’a demandé si je voulais entreprendre une démarche de reconnaissance de diplôme. J’ai dit oui tout de suite! »
Car Jackeline le sait : sans cette reconnaissance, impossible de retrouver son titre d’ingénieur et d’exercer cette profession au Québec.
« C’est là qu’elle m’a expliqué que le Ministère du Travail avait un programme de prêts pour la reconnaissance de diplômes étrangers et que j’ai rencontré Microcrédit Montréal », poursuit-elle.
Cette rencontre sera déterminante pour la suite de son parcours.
« Grâce à Microcrédit Montréal, j’ai pu faire un prêt qui couvre toutes mes démarches de reconnaissance de diplôme auprès de l’Ordre des ingénieurs. Sans cette aide, je pense que ça m’aurait pris un an, voire un an et demi pour réunir cette somme. »
Jackeline fêtera bientôt sa première année au Québec, et elle envisage son avenir avec beaucoup d’optimisme.
« J’ai déjà commencé le processus pour pouvoir obtenir mon permis d’ingénieur d’ici quelques mois. Je me sens très chanceuse et fière de pouvoir être au Québec en exerçant ma profession. Je vois que c’est une profession très demandée ici! »
Comme Jackeline, vous souhaitez profiter de l’aide financière
de Microcrédit Montréal pour faire reconnaitre votre expérience
et votre diplôme obtenus à l’étranger?