Physiothérapeute et professeur d’université au Brésil, Guilherme Medeiros de Alvarenga a choisi le Québec pour faire son postdoctorat. En plus de ses recherches, il est en voie de faire reconnaitre son diplôme et ses 22 ans d’expérience pour exercer sa profession ici, et prendre soin de nos aînés.
Guilherme | « Je pense qu’avec mon expérience professionnelle, je peux donner le meilleur aux personnes âgées »
Deux ans déjà que Guilherme Medeiros de Alvarenga a quitté le Brésil pour venir s’installer en famille à Montréal. Sa motivation? Profiter d’opportunités professionnelles et offrir un meilleur avenir à ses enfants.
« J’ai vu qu’il y avait beaucoup de place ici pour les physiothérapeutes comme moi qui ont de l’expérience avec les personnes âgées. C’est aussi une bonne option pour mes 3 filles, car je pense qu’au Canada et au Québec les femmes sont valorisées », résume-t-il.
Des démarches pour retrouver une patientèle
Physiothérapeute praticien et universitaire dans son pays d’origine, Guilherme a décroché un permis de travail canadien pour entreprendre un postdoctorat à l’Université de Montréal.
« Je suis là pour faire des recherches sur le traitement de la douleur au sein du département de réadaptation, en collaboration avec un ergothérapeute et un neurologue », précise-t-il.
Un travail en laboratoire qu’il ne peut compléter avec une pratique privée ou dans un établissement de santé. Car pour devenir physiothérapeute au Québec, Guilherme doit d’abord faire reconnaitre son diplôme brésilien et son expérience passée afin d’être admis au sein de l’ordre professionnel.
« J’ai regardé les démarches et tous les documents à fournir, et la seule chose qui me manquait, c’est l’argent pour payer ce processus de reconnaissance. Comme ça ne fait que deux ans que je suis ici, c’est impossible pour moi d’emprunter à la banque, car mon historique de crédit est en construction. C’est sur le site de l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec que j’ai découvert qu’on pouvait faire un prêt avec Microcrédit Montréal », se souvient-il.
Un soutien financier qui soulage
Échanges de courriels, rendez-vous téléphoniques et suivis « Le contact avec Microcrédit Montréal était parfait! Le prêt m’a permis de payer la traduction de mes documents, la cotisation annuelle et le traitement de ma demande. Je vais aussi pouvoir utiliser cette somme pour payer des formations supplémentaires requises par l’Ordre comme l’éthique professionnelle et la connaissance du système de santé québécois, et payer l’examen de français », poursuit-il.
En démarches depuis 5 mois, Guilherme espère recevoir une réponse positive de l’Ordre d’ici la fin de l’été. Une chose est certaine : dès qu’il le pourra, il retournera exercer sa profession auprès des aînés.
« En tant que professionnel de la santé, ça a été difficile pendant les deux années de pandémie de devoir rester chez moi. Mais aujourd’hui, je vois qu’il y a beaucoup de travail que je peux faire. Je pense qu’avec mon expérience professionnelle, je peux donner le meilleur aux personnes âgées », affirme-t-il.
Quand il regarde le chemin parcouru, Guilherme est à la fois fier et heureux. Ses filles sont passées des classes d’accueil à l’école régulière, et sa femme a trouvé un emploi qu’elle aime. Il voit le coup de pouce de Microcrédit Montréal comme un facteur d’intégration réussie.