Photographe français installé à Montréal, Angebert Guillaume s’est lancé dans la photographie d’iris début 2023. Son activité florissante, au croisement de l’art et de la science, bénéficie d’une tendance déjà bien implantée aux États-Unis et en Europe : personnaliser son intérieur en immortalisant ce petit bout de soi unique et coloré.

Angebert Guillaume | Iris Capture ©Adriana Garcia Cruz

Angebert, fondateur d’Iris Capture | Transformer l’œil en œuvre d’art

Plus photogénique que vos empreintes digitales, l’iris de vos yeux peut aujourd’hui se faire tirer le portrait. L’objectif de cette démarche artistique? Mettre sur toile ou sur papier ce trait caractéristique qui marque votre singularité. « Je crois que l’idée est partie des États-Unis dans le milieu des optométristes : ils se sont dit qu’ils pourraient faire autre chose que des diagnostics avec les images qu’ils obtenaient », explique Angebert Guillaume, propriétaire d’Iris Capture sur la rue Wellington à Verdun.

Dans son studio montréalais, l’expérience de la photographie d’iris s’apparente en effet à un examen chez l’optométriste, en bien plus rapide : « C’est juste l’appareil qui change. Les optométristes ont à l’arrière l’équivalent d’un microscope. Moi, c’est un appareil photo équipé de flashs directionnels afin d’obtenir le bon angle pour capter l’iris dans toute sa profondeur. Ça prend juste une dizaine de secondes pour faire 4 ou 5 photos. Après, tout le travail se passe en arrière », précise Angebert.

Importer un concept à succès, malgré les obstacles

Ce photographe de profession a découvert la photographie d’iris lors d’une visite chez sa famille en Guadeloupe et en France métropolitaine fin 2022. « C’est un membre de ma famille qui m’en a parlé. Ça a très bien pris là-bas à la fin de la COVID, et j’étais étonné de découvrir qu’il n’y avait pas beaucoup d’offres au Canada quand je suis revenu en janvier. Alors, j’ai d’abord pensé intégrer une franchise pour développer l’idée ici, mais finalement, c’était beaucoup plus intéressant de me lancer comme indépendant », poursuit-il.

L’entrepreneuriat, Angebert a ça dans le sang. En effet, cet autodidacte a eu son propre studio en France avant de décrocher un visa temporaire pour finalement étudier la photographie à Montréal. Un statut d’immigration qui, malgré les fonds qu’il a pu réunir avec l’aide de son entourage, l’a freiné dans son projet d’entreprise locale. « J’ai très vite été arrêté par les différentes banques qui refusaient de me prêter de l’argent parce que je n’étais pas encore résident permanent. J’avais juste un statut postdiplôme qui me donnait deux-trois ans de plus après mes études sur le territoire », ajoute-t-il.

©Adriana Garcia Cruz

Trouver le soutien adéquat pour avancer

C’est finalement la Caisse Desjardins qui orientera Angebert vers Microcrédit Montréal pour décrocher un prêt. Un coup de pouce qui l’a poussé à s’investir à 100 %. « C’était ce qu’il me manquait pour me dire : je peux y aller! Ça a servi essentiellement à l’achat de matériel, car j’utilise un appareil photo spécial avec un objectif macro. L’appareil que j’utilise est fabriqué aux États-Unis et coute environ 5000 USD, donc c’est sûr que le financement de Microcrédit Montréal est arrivé au bon moment! », sourit-il.

Aussi, l’entrepreneur a trouvé en Microcrédit Montréal un allié au-delà des considérations financières.

« J’ai quelqu’un qui me suit régulièrement pour savoir comment ça se passe, si j’ai toutes les ressources nécessaires pour avancer. Ça me booste encore plus! déclare-t-il. Par exemple, ils m’ont proposé quelqu’un pour m’aider sur mon site web. J’ai dû le faire tout seul, mais ce n’est pas mon métier alors, on finit par bloquer sur certaines choses! J’ai aussi eu l’occasion de participer à deux de leurs événements où j’ai pu rencontrer du monde et faire des échanges de cartes. »

De belles perspectives

Depuis qu’il a ouvert sur la rue Wellington en aout 2023, Angebert constate que le bouche-à-oreille fonctionne dans le quartier. « Aussi, les gens ne connaissent pas du tout la photographie d’iris et je me rends compte que j’ai beaucoup d’habitants de Verdun qui passaient souvent devant le magasin et qui franchissent la porte aujourd’hui! »

Fort de son démarrage encourageant, il envisage déjà la suite avec optimisme. Son objectif à moyen terme? « Ouvrir une succursale en centre-ville, comme je le souhaite depuis le début. Microcrédit Montréal m’a dit de ne pas hésiter à revenir pour m’aider à grandir, et ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd! », conclut-il.

© JF Quintal

Iris Capture
4234 rue Wellington, Verdun, QC H4G 1V9, Canada
info@iriscapture.ca

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